Colin Perron, Repentigny 3 novembre 2025

Dans ce profil d’entraîneur, nous vous présentons Patrick Beauchemin, entraîneur-chef de l’équipe El Salvador en U21 F LL au Club de Soccer Union Lanaudière Sud. M. Beauchemin est entraîneur depuis au moins dix ans.

Un des meilleurs côtés à être entraîneur selon lui, c’est de se retrouver sur un terrain dehors l’été, de s’amuser, d’être avec une équipe qui se tient et qui démontre l’intérêt d’être là, « à 17-18-19-20 ans ce ne sont pas leurs parents qui les obligent à venir jouer, contrairement à des jeunes de 7 ou 8 ans où les parents les forcent à jouer même s’ils n’ont pas le goût, là les filles s’inscrivent parce qu’elles ont le goût, donc ça, c’est stimulant » a-t-il mentionné. Les moins beaux côtés pour Patrick, c’est tout le côté administratif : courriels, téléphones, rappeler l’heure des pratiques et des matchs, rappeler aux filles d’être à l’heure et d’être disciplinées.

Dans la vie de tous les jours, Patrick pratique le métier de comédien, il joue au théâtre et à la télévision, mais son plus grand outil est sans aucun doute sa voix et donc forcément il peut se servir de cet outil pour entraîner. Il considère être un bon vulgarisateur, en étant capable de faire passer les messages qu’il a à faire passer, un bon motivateur également.

Une des choses dont il est reconnaissant, c’est que parfois ses entraîneurs assistants amènent des choses que lui ne connaît pas forcément et, à l’inverse, parfois Patrick amène un aspect que ses assistants ne savent pas et cette complicité et cette union-là, il trouve ça super important. Après 10 ans comme entraîneur, certains pourraient se tanner, mais Patrick lui, revient toujours l’année suivante, la cause? Simplement le fait que plusieurs joueuses reviennent année après année et qu’elles jouent ensemble depuis au moins 4 ou 5 saisons. Malgré aussi des temps plus difficiles, son équipe sait se tenir, s’encourager, se supporter et surtout s’amuser autant dans la victoire que dans la défaite, puis tout ça, c’est ce qui donne le goût à M. Beauchemin de revenir l’année suivante.

Dans ces 10 années d’entraîneur, le plus beau souvenir de Patrick est : « je pense que j’étais dans les premières années de ma plus jeune fille, on était dans le U-8 ou U-9, c’est la fin d’un tournoi et le match se décide sur des tirs de pénalité, puis tout dépendait de notre gardienne, un vrai scénario de film hollywoodien, si la gardienne arrête le tir, on gagne, si la joueuse adverse marque, on perd, puis la balle a été tirée tout près et notre gardienne a fait l’arrêt, le banc s’est levé d’un coup, moi je n’en croyais pas mes yeux, je me suis précipité sur le terrain avec mes adjoints, c’était vraiment fou» a-t-il mentionné. Même si parfois on trouve notre rôle plus difficile, il faut s’accrocher à des moments comme celui-ci.

Lorsque nous avons demandé à Patrick quelles étaient selon lui, les meilleures qualités à avoir comme entraîneur, il nous a répondu que bien évidemment on doit connaître son sport, mais qu’aussi on doit savoir bien communiquer son message, savoir parler aux joueurs et joueuses et savoir reconnaître les moments où on doit ajuster notre discours, reconnaître les moments où il faut amener des sourires et les moments où il faut resserrer la vis.

Le message que Patrick aurait pour les futurs entraîneurs, c’est de le faire parce qu’ils ont le goût et qu’ils sont passionnés, en oubliant pas qu’ils sont bénévoles et quand on fait quelque chose comme bénévole, on le fait avec passion, « tu le fais avec passion, ou tu ne le fais tout simplement pas et si t’es pour le faire à moitié, ne viens pas. Dans la vie, je travaille dans le domaine des arts et si je ne fais pas mon travail avec passion, aussi bien ne pas le faire du tout. »