Colin Perron, Repentigny 17 juillet 2025

La semaine du 13 au 20 juillet signe la semaine de l’arbitrage dans la région de Lanaudière. Cette semaine sert à donner de la visibilité aux arbitres et à faire passer un message. C’est alors pour ça qu’aujourd’hui je vous offre un profil qui sort de l’ordinaire, après les profils de joueurs et d’entraineur, voici un profil d’arbitre. Je vous présente Émile Lemieux, un arbitre de 19 ans qui en est à quatre saisons de métier.

Lorsqu’on demande à Émile quel est son plus beau souvenir en tant qu’arbitre, il répond que c’est l’an dernier au tournoi de Trois-Rivières où il arbitrait avec plusieurs autres arbitres de Lanaudière et que juste le fait de pouvoir être là, c’était un beau moment pour lui.

L’une des parties de son travail qu’il aime le plus, c’est la partie pédagogique où il agit un peu comme un enseignant » pour les plus jeunes.  Cela lui permet de leur apprendre les bases et les lois du jeu en plus de leur permettre d’avoir un certain contact avec les arbitres. Quand il arbitre des plus vieux, il aime le contact avec les joueurs. Étant donné qu’il est lui-même joueur, il est capable de se mettre à la place de l’arbitre et comprendre sa réalité et même si c’est un « petit match du vendredi », c’est important pour les joueurs.

L’un des bénéfices d’être arbitre, c’est qu’il y a différents rôles et différentes responsabilités. Dans l’arbitrage il y a des arbitres et des arbitres assistants. Pour Émile, la catégorie et le niveau le plus élevé dans lequel il a agi comme arbitre assistant c’est un match de Ligue 2, l’équivalent de Senior AAA. Du côté « arbitre », le niveau le plus élevé qu’il a fait est U-18 AA.

Un conseil qu’Émile a à donner aux futurs arbitres c’est : « d’y aller à fond, c’est un métier super amusant et il y a toujours de nouvelles choses à apprendre. Pour moi c’est quelque chose qui me passionne beaucoup parce que l’on doit toujours rester aux aguets, c’est en constante évolution et c’est ce que j’aime beaucoup de ce métier-là ».

LE conseil qu’il veut particulièrement donner aux jeunes arbitres c’est « d’avoir confiance en soi-même, le monde de l’arbitrage en est un qui forge une personnalité et la confiance en soi, pour ma part je me souviens qu’au début je ne sifflet vraiment pas fort et que les jeunes de 7 ou 8 ans ne m’entendaient même pas, mais le meilleur conseil, c’est vraiment de se faire confiance autant envers soi qu’envers les appels que vous faites, puis le reste se placera tout seul ».

Maintenant, le dilemme… arbitre ou arbitre assistant? Il préfère être arbitre à cause de la communication plus facile avec les joueurs et aussi en raison du plus grand contrôle qu’il a sur les matchs qu’il officie.

Émile trouve que le concept de la semaine de l’arbitrage est une excellente idée, ça permet aux joueurs et aux gens présents sur le terrain de comprendre le travail des arbitres et de sensibiliser au travail d’arbitre. Il trouve aussi que la reconnaissance des arbitres pourrait être mise encore plus de l’avant, en revanche il mentionne que : « depuis quelques années, les arbitres ont un peu plus de reconnaissance, moi, à mes matchs, il m’arrive parfois de me faire dire « merci, monsieur l’arbitre, d’être là, sans vous nous n’aurions pas de matchs », il reste qu’on peut toujours éduquer certaines personnes sur le rôle des arbitres, mais je pense que ça s’en va dans la bonne direction ».

Comme dans toutes les sphères de la vie, quand on est arbitre, il y a les beaux et les moins beaux côtés. Pour Émile, l’un des beaux côtés, c’est que ça forge un caractère, car lorsqu’il foule le terrain vêtu de son uniforme il devient une personne pour 90 minutes, qu’il n’est pas nécessairement dans la vie de tous les jours et certaines facettes de cette autre personnalité, peuvent s’appliquer dans la vie de tous les jours. Le moins beau côté c’est les personnes qui pensent tout savoir de ce que c’est d’être arbitre et ça met une certaine pression lorsque les arbitres se font enguirlander et malheureusement ça affecte les négativement les arbitres.

Lorsqu’on est joueur et arbitre on voit les choses d’une manière différente et ça permet de comprendre plus pourquoi certains appels sont faits et la façon à laquelle ils sont fait.

Pour conclure cet article, le message à retenir c’est que les arbitres à Lanaudière sont précieux et ils effectuent un travail remarquable, il ne faut jamais oublier que s’il n’y a pas d’arbitre, il n’y a tout simplement pas de match. Malheureusement il y a trop d’arbitres qui décident de quitter l’arbitrage en raison du harcèlement, intimidation, etc. Il faut que ça cesse si on veut conserver nos merveilleux arbitres.